Je ne suis pas une grande cinéphile. J’ai peur des méchants, des tueurs, des extraterrestres, je déteste la violence à l’écran, la science fiction me fait rarement vibrer, je n’aime pas le suspens, bref, quand je regarde un film, c’est à 90% du temps une comédie ou un dessin animé, et encore, si il y a trop de méchants, je zappe.
Et j’ai 31 ans, oui pourquoi? 

La La Land, j’en entends du bien depuis des semaines. Il aura fallu un jour de pluie très très gris pour que je me décide à aller le voir.
Dès les 3 premières minutes du film, j’ai regretté d’avoir attendu si longtemps.
L’histoire, vous la connaissez tous, je ne vais pas vous la raconter mieux qu’allociné.com. Il paraît que ce n’est pas vraiment une comédie musicale. Je ne sais pas assez faire la différence entre ce qui en est une et ce qui n’en est pas une, mais peu importe, les moments de musique et de danse tombent tellement à pic, sont tellement bien tournés, filmés, réalisés, que jamais on ne ressent, ou du moins jamais je n’ai ressenti, ce truc un peu cul-cul la praline qui fait rougir et nous sentir un peu bête devant l’écran.

Chaque scène, chaque détail, des costumes à la lumière, chaque instant d’interprétation sont subtils et délicats. Ryan Gosling et Emma Stone forment, ici encore, un duo d’une grande justesse, un couple auquel on croit. Leurs personnages sont passionnés et inspirants. On a clairement envie d’être eux.

Du côté de la réalisation, Damien Chazelle (dont le père est français), touche l’excellence. La vision des scènes et les plans séquences, notamment l’extraordinaire scène de l’autoroute au début, sont purement et simplement brillants!  Mary Zophres, la créatrice des costumes, fond le look des personnages au charme ambiant des images. Des couleurs exaltantes, des robes qui virevoltent, des coupes très old american façon 50’s ou 60’s, mais jamais ringardes ou démodées. On est en 2016 et a aucun moment on a l’impression de changer d’époque, non, l’équilibre entre vêtements d’inspirations vintage et modernes est parfaitement trouvé.

 

Au final, ce film laisse des étoiles plein les yeux, et ce n’est pas une image. La musique, extraordinaire et signée Justin Hurwitz, ne quitte plus notre tête pendant des jours et des jours, offrant avec elle une bonne humeur intarissable. Ce n’est pas pour rien que les américains le définissent comme le « feel good film » de la saison.

Un véritable chef d’oeuvre. Un hymne au rêve, à la naïveté, à l’amour et à la musique. Un hymne à ce qu’est la vie, du moins à travers mes yeux: Magique!

Interview intéressante en français de Damien Chazelle, le réalisateur de La La Land:

Répétition de la scène d’ouverture:

Et bien sûr, bande annonce pour ceux qui ne l’auraient toujours pas vue!

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