« Tu as la lumière en toi. » Voilà le sms que m’envoyait un ami cher ce matin. Comme ça, en toute bienveillance, de manière spontanée. Un allié de vie qui, avec quelques autres, deviennent aujourd’hui, plus que jamais… ma famille.
Car je me sens brisée. Sur la voie d’un long deuil. J’ai vécu un coup dur familial mais ne m’étendrai pas plus sur le sujet. Quoi qu’il en soit, ce nouveau coup de poing au coeur m’inspire des paroles, des réflexions, parce que même quand je pourrais être abattue, encore une fois par la vie, je ne lui laisse pas ce pouvoir. Comme à chaque fois que je me sens sombrer, couler avec mes larmes, cette boule de feu qui vient de je ne sais où, au plus profond de mon être, sort et vient me redonner instantanément de la force, me permettant de prendre du recul et d’analyser la nouvelle leçon de vie à apprendre. C’est ce qu’il s’est passé une fois encore ce soir. Mes larmes sont séchées. Pas forcément à l’abris de couler à nouveau, mais pour le moment, elles se tiennent à carreau, m’offrant de méditer sur l’état de ma vie actuelle. Sur mon bonheur. Et ma volonté à être heureuse. Car oui je le suis. Et oui, je le veux!
Mon bonheur laisse perplexe parfois. Jaloux d’autres fois… Mais à 33 ans, j’admets ce bonheur avec joie et sans complexe. Je vis, même si il y a des mois difficiles, de mes passions: mon blog, mon activité de journaliste, mon agence de prod et ma marque de bijoux. Je suis créative et je compose ma vie pour qu’elle me corresponde. Pour qu’elle me plaise, m’épanouisse. Si un chemin semble bouché, j’en cherche un autre pour toujours aller exactement là ou je le souhaite, là où je l’ai imaginé.

Mais, chers tous…. 
J’en ai bavé pour en arriver là!

Parce que le bonheur ne tombe pas du ciel. Le bonheur n’est pas un truc tout cuit qu’on reçoit gratuitement quand on a « le cul bordé de nouilles ».  Ça, ce sont des paroles de gens qui se considèrent comme des victimes. Le bonheur, c’est un équilibre intérieur difficile à mettre en place, qui se cherche, se VEUT, s’apprivoise, se crée. Ce sont des choix, justes, dictés par l’intelligence et le coeur. Le discernement et l’âme.
Je n’ai pas eu une enfance facile. Je n’ai manqué de rien sur le plan matériel, mais j’ai manqué d’amour. L’amour de mon père, je ne l’ai pas eu. Et j’ai grandis au milieu de beaucoup d’injustices. J’étais celle à qui on disait « Tais-toi Céline, tu me saoule » , « Tu n’es pas une fille mais un monstre » , « Personne ne t’aime! » . Mais ce n’est pas de la lamentation que je suis entrain de jouer là. Ce sont les phrases qu’on me répétait alors que j’avais 6 ans… 7 ans, 8 ans… A 10 ans aussi, à 12… et que je prenais, comme souvent quand on est enfant, pour des vérités.
J’ai grandis en pensant que j’étais coupable de tout. Alors forcément, à l’école, je laissais les autres me prendre pour un bouc-émissaire. J’étais leur monstre à eux. J’ai grandis avec cette affirmation en tête. Je ne vous dis pas les idées noires durant mon adolescence. Le nombre de fois où j’avais juste envie de disparaître et de recommencer… ailleurs. Ma meilleure amie Laetitia était « mon sparadrap ». C’est comme ça qu’elle s’était auto-surnommée pour moi. Car elle me réparait régulièrement.

J’ai débarqué dans la vie d’adulte… la tête pleine d’idées fausses. De manques. De fausses certitudes sur la « mauvaise personne » que j’étais… soit disant, et avec le besoin vital d’être aimée et reconnue.
Et cela fait 15 ans maintenant que je travaille sur moi, en thérapie d’abord, puis en solo parce qu’aucun psy ne m’a vraiment fait avancer. Je voyais toujours là où ils voulaient en venir. Alors, lorsqu’après 4 ou 5 psychothérapies avec des psy différents, est arrivé le moment où les rôles se sont inversés et que je me suis mise à écouter MA psy me raconter sa vie en me demandant mon avis (!!), j’ai compris que ces thérapies-là ne me seraient décidément d’aucune aide. Alors j’ai lu. Enormément de livres sur le développement personnel. Je me suis questionné, j’ai cherché, j’ai pris tout mon courage pour aller réouvrir chacune de mes plaies et en sortir les balles. Et croyez-moi, ça fait tellement mal. Des jours, des semaines à pleurer. Des crises d’angoisses et de larmes à ne pas pouvoir en dormir le soir. Tout ça c’est mon histoire et c’est ce que j’ai vécu durant toute ma vingtaine.
J’ai 33 ans. Je n’ai pas fini de me réparer. Depuis un peu plus d’un an, j’ai rencontré Vanessa, une thérapeute, et notamment hypnothérapeute extraordinaire, avec qui je travaille mieux sur moi que jamais auparavant. Nettoyant les toutes dernières grosses blessures. Les plus profondes.
Les larmes qui ont coulés dans ma voiture sur Sunset Boulevard ce soir, vendredi 23 novembre 2018 me l’ont confirmé. Il y a encore du travail pour me libérer de mes derniers poids. Et comme à chaque fois que j’ai mal, je choisis de ne pas être victime de ma souffrance. Je veux être heureuse. C’est mon leitmotiv. J’ai la chance d’être debout sur mes jambes, de manger, d’être en vie. Je me dois de trouver le moyen d’être heureuse pour rendre à la vie le cadeau que je reçois chaque jour.
Alors comme pour les autres avant, cette plaie béante, je vais la soigner. Dans la vie, TOUT est expérience. Que ce soit douloureux ou agréable, tout ce qu’on vit, ce qu’on expérimente, est un ingrédient de plus à notre évolution.
Je pars du principe que si je suis là, c’est parce que j’ai accepté ces règles du jeu. Qu’on a tous accepté ces règles du jeu. Donc je vous encourage, de tout coeur, à prendre conscience, du plus profond de votre être, que TOUT, vraiment TOUT est expérience.
C’est ce qui m’aide depuis des années à accepter les difficultés qui m’arrivent et à les surmonter. Je ne me place jamais en victime, mais toujours en CREATRICE de ma vie. Lorsque quelque chose d’injuste, de douloureux, d’insupportable m’arrive, j’essaie systématiquement d’en faire quelque chose de positif. Parce que sans ça, je serais victime de ma situation et ça, ça m’est plus que tout insupportable… en plus d’être une énergie non constructive, voir même destructrice.

Je vais vous confier un exemple. Une expérience personnelle qui aurait pu m’achever car elle arrivait à un moment où j’étais faible, remplie de doutes, et en souffrance. Elle fera peut-être écho en vous. Il y a quelques années, j’ai été licenciée d’un job dans lequel je venais d’arriver depuis 1 ou 2 mois et dont j’étais ravie. Mes chefs étaient très contents de moi et me l’avaient dit lors d’une séance de premier bilan. Une ex-collègue a eu vent de la potentielle rivale que je devenais alors pour le poste qu’elle convoitait. Elle a réussi à me faire licensier en moins d’une semaine. Virée sans raison mais avec une excuse bidon de la part de mon ancien employeur qui n’a d’ailleurs pas été capable de formuler la raison par écrit dans une lettre que demandait mon conseiller juridique. Cette situation, profondément injuste, m’a mis plus bas que terre. Me plongeant dans une déprime sévère. A cet instant, un truc bizarre, que je pourrais éventuellement appeler « instinct de survie », ou (« instinct de vie »?), a pris le dessus et m’a insufflé la force de profiter de cette situation pour enfin créer mon propre emploi à moi. En d’autres termes, devenir mon propre patron. Indépendante! BeBoho.com est né suite à cette expérience là. C’est le projet qui m’a redonné vie. Et cette expérience qui aurait pu devenir un frein à tout, détruisant le peu de confiance que j’avais en moi, est devenu, parce que je l’ai décidé, un accélérateur et au final ma porte d’entrée dans l’indépendance et la vie épanouissante que j’embrasse aujourd’hui.
A toi, mon ex-ennemie. Je pourrais presque te dire merci. Tu m’as libérée du schéma d’employée-employeur. Tu voulais me saccager… Tu as été le point de départ de ma liberté. 🙂

A vous qui me lisez, ceci est applicable dans toutes les situations qui vous font souffrir. Ne cherchez jamais à perdre votre énergie dans la vengeance. La vie s’en occupe. Y compris de ceux qui font délibérément du mal. Lorsque la vie vous claque la porte, ouvrez vos yeux, observez en vous, demandez-vous ce que vous voulez vraiment, et ouvrez la porte d’à côté. 🙂

TOUT, absolument TOUT ce qui arrive dans la vie peut être surmonté. Toute injustice, toute peine peut devenir le point de départ de quelque chose de positif. Pour cela, il faut le vouloir profondément et faire appel à ce truc ancré en soi, parfois plus ou moins enfouit, que j’ai surnommé plus haut « instinct de vie ».

 

« Lorsque vous n’êtes pas à votre place, la vie fera tout pour vous expulser de là où vous êtes, créant en vous souvent un sentiment d’injustice et d’acharnement. »

 

Vous êtes le créateur de votre vie et vous choisissez ce que vous souhaitez en faire. Ayez confiance en votre intuition. Cette voix intérieure est une vérité qu’il est vital d’apprendre à entendre. Elle sait exactement ce dont vous avez besoin. Et lorsque vous êtes à votre juste place, la vie, comme par magie, offre des opportunités extraordinaires qui vous permettent de la conserver, cette juste place. Lorsque par contre vous n’êtes pas à votre place, elle fera tout pour vous expulser de là où vous êtes, créant en vous souvent un sentiment d’injustice et d’acharnement. Ne vous battez pas contre la vie. Acceptez ce qui vous arrive et au lieu d’aller contre les événements, nagez avec le courant et faites ce que la vie vous montre. Ayez confiance en elle, ayez confiance en VOUS.
Les choses sont souvent bien plus simples qu’elles ne paraissent. D’ailleurs bien fréquemment la clé à nos souffrances est la résilience et le lâcher prise. C’est précisément la solution dans mon cas et dans ce qui me fait souffrir ce soir. J’accepte le lâcher prise et la résilience, mais cela me porte devant un chemin de deuil que je commence à entamer et qui n’est pas chose facile. Le deuil est un chemin épineux… mais qui mène à la libération. Et en cela, il est un cadeau. Je me réjouis de le réaliser et d’arriver au bout. Libre de mes idéaux, de mes espérances sur un point que je ne pourrai pas changer et pour lequel j’accepte mon impuissance.

Voilà pour cet mots. Je suis fière de moi car de ces larmes ce soir est né à nouveau quelque chose de positif: cet article.

Dans la vie, on choisit d’être battant. Apprenez à tomber amoureux de votre aventure, faites de votre vie celle dont vous rêvez, car c’est POSSIBLE! Il n’y a aucune barrière, si ce n’est celles qui existent dans vos têtes 🙂 TOUT est possible, tout est réalisable. Ayez conscience que tout le reste n’est qu’un mensonge de votre esprit. Soyez malins, rusés, ambitieux, intègres avec VOS valeurs profondes (pas avec celles que la société voudrait vous inculquer!) n’ayez pas peur de rêver et d’oser croire en vos rêves. Car ils sont réalisables.
Apprenez à définir quelle est VOTRE réalité à vous, et non celle qu’on vous a enseigné. Puis n’ayez pas peur de vivre VOTRE réalité. De sortir du lot et de devenir inspirant. Car croire et appliquer à la lettre ce qu’on nous a appris, c’est se laisser dominer dans sa vie. Apprenez à être votre propre maître, votre seul maître. A réfléchir par vous-même. A remettre en question les évidences. Il est question aussi de se rendre, à soi-même, le pouvoir qui nous a été volé. La confiance en nous qui nous a été volée ou qu’un ex, des potes, la famille, un employeur, a essayé de nous déposséder tant de fois dans notre vie.

Tout ceci pour vous dire et vous montrer que si aujourd’hui je suis heureuse et que j’ai fait de ma vie, le reflet de mes rêves, je reviens de loin et l’état dans lequel je suis aujourd’hui est le résultat d’années et d’années de travail sur moi et de reconstruction de mon être. Le job n’est pas fini, et c’est ce que l’expérience désagréable (je n’utilise jamais le terme d’ « épreuve ») vécue ce soir m’a montré. Gamine, ma vie n’était pas vouée à être belle et épanouissante. Je n’ai pas reçu les clés pour cela. Je me suis battue pour grandir et évoluer. Je me suis battue pour aujourd’hui avoir une vie qui me rend heureuse. Et je vous invite à ne pas regarder avec envie celle des autres, mais à construire la vôtre pour qu’elle corresponde à VOS envies à vous. La frustration ne devrait pas être une option.

Enfin je terminerai sur cela: soyez sûre de l’humain lumineux que vous êtes profondément, derrière les valises que vous trainez et dont le but est justement de se débarrasser. Donnez-vous le courage d’ÊTRE profondément ce que vous êtes. Donnez-vous l’autorisation de briller. De briller dans vos talents, dans vos qualités humaines, dans votre savoir, dans votre personnalité.

Et puis n’ayez pas peur de nettoyer le terrain avant de vous révéler. « Les larmes sont un puissant désinfectant. » C’est mon père qui a écrit ça sur son téléphone quelques semaines avant de mourir.

Je vous transmets toute ma bienveillance.

4 Comments

  1. Merci pour ce si beau message, si vrai, si touchant, Céline.
    Il tombe à pic pour moi, et j’espère que je saurai aussi bien que toi me relever, me reconstruire 😉

  2. Bonsoir Céline,
    Je te remercie pour ce magnifique article. J’ai moi aussi subi ces derniers jours un immense coup dur et te lire me fait du bien, me donne du courage et m’inspire. Je commence à me dire qu’il est possible de transcender ce moment difficile en une expérience créatrice, qui va contribuer à me faire avancer là où je veux aller.
    Merci pour tes mots. Je te souhaite beaucoup de courage et de résilience sur ce chemin de deuil.
    Stella.

  3. Très beau et important sujet que de prendre sa vie en main et de prendre conscience de notre force créatrice. Je pense bien à toi ma douce et t’envoie mes lumières et énergie. Je suis ton aventure et trouve génial ces pas de géant que tu fais depuis que tu es à Los Angeles. Tu évolues, tu avances à grand pas et de manière équilibrée <3 belle suite pour toi. Je t 'embrasse

    • La Vie Bohème Reply

      Merci Mélanie, tes mots me touchent toujours beaucoup.
      Love!
      Céline

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